LES MEDIAS ET ONG ARMENIENS DENONCENT LES ATTAQUES DE L'AZERBAÏDJAN CONTRE LES CIVILS ET LES JOU
Dans une déclaration commune publiée le 1er octobre, dix médias et organisations non gouvernementales arméniens ont appelé à une condamnation internationale ferme des attaques de l'armée azerbaïdjanaise contre les journalistes et autres civils dans le Haut-Karabakh et à de nouvelles garanties pour les journalistes dans la zone de conflit. Parmi les signataires de ce manifeste figurent :
le Comité pour la protection de la liberté d'expression, le Club de la presse d'Erevan, le Centre pour les initiatives des médias, le Centre pour la liberté d'information, l'Institut pour la diversité des médias d'Arménie, le Club du journalisme public, les Journalistes pour l'avenir (ONG), les Journalistes pour les droits de l'homme (ONG) et le Club de la presse de Goris.
Voici le communiqué de presse:
"Aujourd'hui, 1er octobre 2020, les journalistes arméniens et étrangers situés dans la ville de Martuni en Artsakh ont souffert des tirs d'artillerie en provenance d'Azerbaïdjan. Plus précisément, des représentants du journal "Le Monde", le correspondant Allan Kaval et le photojournaliste Rafael Charles Yaghobzadeh, le cameraman de la société de télévision "Armenia" Aram Grigorian et le correspondant du portail d'information en ligne "24news.am" Sevak Vardumian ont été blessés. Dmitry Yelovsky, rédacteur en chef adjoint de la chaîne de télévision russe "Dozhd", a également été attaqué par l'Azerbaïdjan mais a pu se couvrir dans un abri anti-aérien avec d'autres journalistes.
Selon des informations officielles, les troupes azerbaïdjanaises ont ouvert le feu sur le véhicule transportant les représentants de l'Agence France-Presse (AFP).
Il convient de noter que les journalistes ont souffert dans une région qui est assez éloignée de la ligne de contact entre les parties belligérantes. C'est une preuve supplémentaire que les attaques de l'armée azerbaïdjanaise sont également dirigées contre la population civile. Ce fait, ainsi que les tirs sur les journalistes, constituent une grave violation de la Convention de Genève.
Compte tenu des circonstances susmentionnées, nous, les organisations de médias soussignées, lançons un appel :
- A la communauté internationale de condamner résolument la guerre déclenchée par l'Azerbaïdjan et d'exiger que l'officier de Bakou cesse les attaques contre les civils et les représentants des médias dans l'exercice de son devoir professionnel ;
- les gouvernements de l'Arménie et de l'Artsakh à prendre de nouvelles mesures pour assurer la sécurité des journalistes".
Dans une autre déclaration de l'Association des journalistes européens (AEJ), ils ont également condamné les attaques contre les journalistes dans l'enclave du Haut-Karabakh, publiée le vendredi 2 octobre.
"La JNA condamne dans les termes les plus fermes tous les actes de violence commis par les combattants contre les journalistes et autres travailleurs des médias pendant le conflit armé entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie dans le Haut-Karabakh.
Les civils, y compris les journalistes, ont pleinement droit à la protection du droit humanitaire lié aux conflits armés et comme le prévoit la résolution 1738 du Conseil de sécurité des Nations unies. Le fait de prendre pour cible des journalistes et du personnel associé dans un conflit armé constitue un crime de guerre. Nous demandons instamment à toutes les parties au conflit de respecter strictement leurs obligations et de s'abstenir de toute violation du droit international.
La JNA est profondément préoccupée par les bombardements azerbaïdjanais qui ont blessé des journalistes arméniens et étrangers couvrant les combats au Haut-Karabakh.
Le 1er octobre, deux journalistes français du journal Le Monde ont été blessés par des tirs d'artillerie. Le correspondant Allan Kaval a été opéré.
Le cameraman arménien Aram Grigorian et le correspondant de 24news.am, Sevak Vardumian, ont également été blessés. Dmitry Yelovsky, de la chaîne de télévision russe Dozhd, a également été pris dans l'attentat mais a réussi à s'échapper.
Tout en appelant à un arrêt immédiat de la violence contre les journalistes et autres professionnels des médias, nous demandons également aux autorités azerbaïdjanaises de permettre un accès sûr aux médias internationaux. L'obstruction du travail des journalistes dans les zones de conflit empêche les reportages et les informations objectives d'atteindre les populations résidentes et le monde extérieur. L'Azerbaïdjan devrait également cesser de restreindre l'accès à Internet et de perturber les plateformes de médias sociaux.
Nous demandons instamment à tous les journalistes qui couvrent le conflit de respecter les principes de vérité, d'exactitude et d'objectivité dans leurs reportages et de s'efforcer de maintenir les plus hautes normes d'éthique journalistique en cette période de grave désinformation et de propagande.
Nous appelons les organisations de médias à assurer la sécurité et la protection de leurs employés en garantissant une conduite, une formation et un équipement adéquats.
Les forces armées azerbaïdjanaises ont attaqué samedi la capitale de l'enclave séparatiste du Haut-Karabakh, Stepanakert, à l'aide de roquettes, tandis qu'Erevan et Bakou s'accusaient mutuellement d'attaques contre des cibles civiles.
"L'ennemi continue à violer toutes les lois de la guerre en attaquant des cibles civiles dans les arrières profonds. Ce samedi, ils ont également attaqué avec des roquettes Stepanakert", a déclaré le porte-parole du ministère de la république autoproclamée, Surén Sarumián, cité par le portail arménien Mediamax. Le représentant du Karabakh a déclaré qu'en ce moment, le nombre de victimes possibles et les dommages causés sont établis.