AFRIQUE DU SUD : LE SOUTH AFRICAN REVENUE SERVICE (SARS) S’ALARME DES PERTES DE REVENUS LIEES A LA C
Le phénomène qui constitue un véritable casse-tête depuis quelques années a été renforcé avec la prohibition imposée par l’exécutif en raison du coronavirus.
En Afrique du Sud, le South African Revenue Service (SARS) s’inquiète du manque à gagner fiscal que pourrait engendrer la recrudescence de la contrebande de tabac et d’alcool. Alors que la perte de revenus est déjà problématique depuis quelques années, l’administration fiscale estime que la prohibition liée au coronavirus a encore aggravé cette situation.
En effet d’après Edward Kieswetter (photo), commissaire du SARS, de nouveaux réseaux criminels ont proliféré ces derniers mois, profitant de l’absence des acteurs légaux pour implanter durablement des circuits illégaux de fourniture de cigarettes et de produits alcoolisés.
« Plusieurs opérateurs criminels et illégaux vendent désormais leurs produits aux honnêtes fumeurs et aux consommateurs d’alcool. Ils ont infiltré la chaîne d’approvisionnement légale et il nous faudra des années pour en contrer les impacts négatifs », indique M. Kieswetter. Et d’ajouter : « L’administration fiscale travaille avec les forces de l’ordre pour soutenir leurs capacités d’enquête et combattre la fraude fiscale et les activités illégales ».
Sur les 4 premiers mois de l’année fiscale en cours, le gouvernement a perdu 9,5 milliards de rands (560 millions $) selon des données du Trésor national relayées par Bloomberg. Pour rappel, les interdictions sur les ventes légales de produits alcoolisés et de cigarettes ont été levées le 15 août dernier.