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EUROPE: HAUSSE DES CONTAMINATIONS DE COVID19 ET LES NOUVELLES MESURES A L’APPROCHE DE LA RENTREE

L’Europe fait face à une nouvelle augmentation du nombre de cas de Covid-19. Si les gouvernements agissent en ordre dispersé pour tenter de limiter la propagation, le retour des vacanciers et la rentrée des classes sont souvent scrutés de près.

EUROPE: HAUSSE DES CONTAMINATIONS DE COVID19 ET LES NOUVELLES MESURES A L’APPROCHE DE LA RENTREE

Italie comme en France, on craint que 'l'eau se remette à bouillir' après avoir enlevé 'le couvercle de la casserole'". Citant le ministre français de la Santé Olivier Véran, La Tribune résume un sentiment partagé dans de nombreux pays européens : "la situation se dégrade, et la crainte d'une seconde vague refait surface". Dans certains d’entre eux, les cas de contamination continuent d'augmenter pour atteindre des niveaux jamais vus depuis avril. Le quotidien Ouest-France en dresse la liste : "2 034 cas, samedi, en Allemagne […] ; + 4 897 en France, + 1 041 au Royaume-Uni et + 1 209 en Italie. La pandémie est également inquiétante en Ukraine (+ 1 987) et en Pologne (+ 900)". Le journal rappelle que ces deux derniers n'ont pas encore connu les pics de contamination enregistrés plus à l’Ouest.

Si le terme de seconde vague n’est pas toujours assumé, le journal espagnol El Pais tranche : "L'Espagne subit une seconde vague de coronavirus". "Pourquoi, alors même que le confinement a été scrupuleusement respecté par l’immense majorité des Espagnols jusqu’à juin, le pays est-il aujourd’hui touché par un regain épidémique bien plus fort que dans les principales nations européennes ?", s'interroge quant à lui Libération. Le journal tente d'identifier les raisons du rebond : "un déconfinement précipité, l’intrinsèque promiscuité des relations sociales et familiales […], la mauvaise gestion de la pandémie […] ou les graves problèmes de coordination entre le pouvoir central et les 17 régions".

Les vacanciers dans le viseur

Le retour des vacanciers constitue souvent une réelle source d'inquiétude. Pour y remédier, les Etats membres ont pris des mesures ciblées mais disparates. "Il y a des lacunes évidentes de coordination européenne, mais moins fortes qu'au début de l'épidémie. On avait vu au mois de mars un chacun pour soi", déclare Clément Beaune au micro de France 2. Le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes fait valoir que "nous n'avons pas les mêmes données ou les mêmes évaluations. Il n'y pas de centre européen qui dit 'la situation est à risque dans tel endroit'".

L'Italie, par exemple, voit les cas de contagion augmenter. Et pointe notamment du doigt les retours de Sardaigne : "il y avait beaucoup de monde partout, et sur la plage il y avait souvent des attroupements, notamment chez les jeunes", témoigne de son côté un touriste italien rentré de l’île dans La Libre avec l'AFP. "Des tests de dépistage en 'drive-in' ont été mis en place pour les vacanciers rentrant de Sardaigne en ferry", tandis que le président de la région de Campanie suggère de "limiter de nouveau les déplacements entre régions d'ici la rentrée", précise le média belge.

L'Autriche, quant à elle, "arrête chaque voiture en provenance de Slovénie pour enregistrer les données personnelles de chaque passager (même en transit), afin de pouvoir tracer les contaminations", indique La Voix du Nord avec l'AFP. Vienne s'inquiète notamment du retour des touristes en provenance de Croatie, dont près d'un tiers a été testé positif. Cette mesure a provoqué d'immenses bouchons, poussant les automobilistes à attendre "jusqu’à 10 heures" pour traverser la frontière.

Retour des élèves à l'école, développement du télétravail

Alors que l'épidémie connaît un rebond, l'heure de la rentrée des classes va bientôt sonner pour beaucoup. "Masques, lavages de main, distanciation sociale : les stratégies adoptées dans les différents pays européens varient alors que le rôle que jouent les écoles dans la transmission du virus reste incertain", résument Les Echos. Le média dresse un état des lieux des mesures dans les salles de classe européennes, comme en Allemagne où le port du masque est obligatoire dans les couloirs depuis le 3 août, date de la reprise des cours. Certains Länder comme la Rhénanie du Nord l'ont même rendu "obligatoire jusque dans les salles de classe à partir du CM2". Pour permettre une distanciation sociale d'un mètre, l'Italie va de son côté recruter "50 000 enseignants temporaires" et solliciter "20 000 salles supplémentaires", poursuit le média.

Si les élèves font leur retour à l'école, les salariés semblent quant à eux prendre goût au télétravail. C'est ce qu'affirme Le Monde en indiquant que "la pandémie de Covid-19 a profondément modifié l’attitude des entreprises face à cette pratique". "Nous sommes en train de vivre un changement de long terme", estime Peter Cheese, directeur du Chartered Institute of Personnel and Development, interviewé par le journal. Ce constat cache toutefois des disparités entre l'Europe du Nord et celle du Sud : "les Italiens et les Espagnols ont pratiquement découvert le télétravail avec la pandémie. Avant la crise, ils n’étaient que respectivement 5 % et 9 % à travailler de chez eux au moins une partie de la semaine, contre 12 % en Allemagne, 23 % en France, 27 % au Royaume-Uni et 37 % en Suède et aux Pays-Bas

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