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BOLIVIE : LE GOUVERNEMENT ACCUSE EVO MORALES D'AVOIR EU UNE LIAISON AVEC UNE MINEURE

Le gouvernement bolivien a déposé une plainte au pénal auprès du parquet contre l'ancien président Evo Morales pour une liaison présumée avec une mineure, a annoncé jeudi le vice-ministre de la Justice Guido Melgar.

"Le ministère de la Justice a déposé une plainte contre le citoyen Juan Evo Morales Ayma pour des crimes de viol et de traite d'êtres humains", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Cette annonce survient après la diffusion ces derniers jours dans la presse locale et sur les réseaux sociaux de photographies d'Evo Morales aux côtés d'une jeune femme, N.M., aujourd'hui âgée de 19 ans.

En Bolivie, le viol est passible de deux à six ans de prison et la traite et le trafic d'êtres humains de 10 à 15 ans. Agé de 60 ans, l'ancien président de gauche (2006-2019) a démissionné en novembre après des semaines de manifestations et sous la pression des forces armées, à la suite d'une élection présidentielle controversée. Evo Morales s'est ensuite réfugié en Argentine. Le gouvernement bolivien de transition a depuis multiplié les accusations à son encontre, dont celles de sédition et de terrorisme en raison des violences sociales survenues entre octobre et novembre 2019.

Mi-août, il a également annoncé avoir déposé plainte contre l'ex-chef de l'Etat pour "terrorisme et génocide", l'accusant entre autres d'être responsable des barrages routiers érigés dans tout le pays.

C’est dans le contexte d’une Bolivie accablée par une triple crise sanitaire, économique et politique que l’assemblée extraordinaire des évêques s’est tenue virtuellement du 19 au 21 août. Les trente évêques que compte ce pays d’Amérique latine appellent à retrouver «un climat de rencontre et de dialogue, de vérité et de justice». Dans son discours d’ouverture, Mgr Ricardo Centellas, président de l’épiscopat bolivien, a d’emblée donné le ton des échanges. L’archevêque de Sucre –la capitale constitutionnelle du pays- a invité les autorités à garantir des élections transparentes, justes et crédibles, évoquant le scrutin à venir du 18 octobre, ainsi qu’à faire la lumière sur les fraudes commises dans le passé.

Le report des élections générales au 18 octobre a en effet déclenché la colère d’une partie de la population bolivienne, menant à la mise en place de barrages routiers à travers le pays.

Ne pas transformer la Bolivie en champ de bataille

«Il est nécessaire de renforcer le processus démocratique dans notre pays en respectant les institutions et les lois qui protègent les droits et les devoirs de tous les Boliviens», a insisté Mgr Centellas, ajoutant que «la démocratie ne peut être consolidée avec des attitudes destructrices», mais bien par la promotion d'un «développement intégral afin de ne pas transformer la Bolivie en un champ de bataille aux dépens des plus pauvres, qui représentent la majorité».

Redistribution sociale et solidarité

Par ailleurs, face à la «crise économique qui s'aggrave de jour en jour», «aiguisant les besoins primaires» de la population, Mgr Centellas a invité le secteur public à «un style de vie marqué par l'austérité et le partage», afin que «l'économie bolivienne soit redistribuée selon des critères de justice sociale et que les petites et moyennes entreprises reçoivent le soutien nécessaire».

La pandémie de Covid-19 a fait plus de 91 000 cas positifs et plus de 3 000 morts en Bolivie. Le virus «a mis en évidence la précarité du système national de santé», précisément au moment où l'urgence sanitaire exige «l'unité et la solidarité», sans que personne «ne profite de la situation pour des intérêts personnels et politiques».

«Monter à bord du navire de l’unité»

«Sans santé, il n'y a pas de vie», a enfin exhorté l'archevêque, en réaffirmant l'engagement de l'épiscopat «à protéger la vie», au service de laquelle il est nécessaire de «structurer une éducation vraie et adéquate», loin «des idéologies».

Le discours de Mgr Centellas s'est conclu par un appel à l'unité nationale, car «la division ne fait qu'exacerber la crise : «Soit nous montons à bord du navire de l'unité soit nous succombons aux ambitions du pouvoir», a-t-il conclu.

Le nonce apostolique en Bolivie, Mgr Angelo Accattino, a pour sa part affirmé lors de la réunion combien «le Pape François aime et bénit cette terre». Mgr Accattino a enfin rappelé, en les citant un par un, tous les évêques morts du coronavirus, en particulier Mgr Eugenio Scarpellini, évêque d'El Alto, décédé le 15 juillet à l'âge de 66 ans.

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