ARGENTINE : LE PIB CHUTE DE 12,9% AU PREMIER SEMESTRE
- Info Univ
- 21 août 2020
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L'économie argentine s'est contractée de 12,9 % au cours du premier semestre, par rapport à la même période en 2019, malgré un rebond de 7,4 % en juin par rapport à mai, a rapporté jeudi l'Institut des statistiques.

En juin, la baisse a été de 12,3 % par rapport à la même période l'an dernier, soit environ moitié moins que les mois précédents qui avaient enregistré une contraction de 20,5 % en mai et de 26 % en avril. «L'amélioration est principalement due à un assouplissement plus important des restrictions à la circulation, principalement dans l'industrie et le commerce, et en particulier dans les provinces moins touchées par le Covid-19», indique l'institut.
L'Argentine a décrété un confinement de la population le 20 mars, avec un arrêt presque total de l'activité économique. Mais peu à peu, les restrictions ont été assouplies et l'activité économique a repris progressivement.
En juin, seuls les services financiers (4,8 %) et le secteur de l'électricité, du gaz et de l'eau (3,6 %) ont affiché une croissance par rapport à la même période en 2019. Les secteurs les plus touchés sont les activités de services sociaux et à la personne (-63,2 %), l'hôtellerie et la restauration (-62,7 %) et la pêche (-53,6 %).
324 milliards de dollars de dette
En récession depuis 2018, l'Argentine a connu une contraction de 2,5 % de son Produit intérieur brut en 2019. Pour l'année 2020, les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) font état d'une baisse de 9,9 %. L'Argentine, troisième économie d'Amérique latine derrière le Brésil et le Mexique, est en train de finaliser une restructuration de dette de 66 milliards de dollars en obligations émises sous législation étrangère. Sa dette totale s'élève à 324 milliards de dollars, soit près de 90% du PIB.
Coup de frein
Arrivé au pouvoir le 10 décembre 2019, Alberto Fernandez s’était engagé à en finir avec les politiques d’austérité de son prédécesseur, qui avait notamment contracté un prêt de 57 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI) – le pays n’en a finalement perçu que 44 milliards, M. Fernandez n’ayant pas souhaité recevoir les derniers versements. « Il n’y a pas de remboursement de dette qui soit soutenable sans croissance », insistait, il y a encore quelques semaines, le président de centre gauche.
Mais c’était compter sans l’accélération de la pandémie liée au coronavirus sur le sol argentin. Avec 158 cas de Covid-19 confirmés, dont trois mortels, au 20 mars, l’Argentine est encore peu affectée par le virus en comparaison avec d’autres pays de la région comme le Chili, qui comptabilise déjà 434 cas. Mais les mesures fortes prises par le gouvernement vont fatalement mettre un coup de frein à la politique de relance souhaitée par M. Fernandez.
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