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MALI : LES MILITAIRES PROMETTENT DES ELECTIONS AU MALI DANS UN « DELAI RAISONNABLE »

  • Photo du rédacteur: Info Univ
    Info Univ
  • 20 août 2020
  • 4 min de lecture

Le colonel Assimi Goita a été nommé ce mercredi président du Comité national pour le salut du peupleL'instabilité et l'incertitude menacent l'avenir du Mali. Le colonel Assimi Goita a été nommé mercredi à la présidence du Comité national pour le salut du peuple, au lendemain de la démission du président de ce pays, Ibrahim Boubacar Keita, au pouvoir depuis 2013, et de celle de tout son gouvernement, quelques heures après son arrestation lors d'un coup d'Etat militaire.

L'Union africaine (UA), l'Union européenne, les États-Unis et le Conseil de sécurité de l'ONU ont condamné la détention de Keita et demandé sa libération, ainsi que celle du Premier ministre Boubou Cisse et des autres personnes capturées lors du coup d'État de mardi. « Le Mali est dans une situation de crise sociopolitique. Il n'y a plus de place pour l'erreur. Avec l'intervention d'hier, ce que nous avons fait, c'est mettre le pays au-dessus de tout, le Mali au-dessus de tout », a déclaré Assimi Goita après s'être présenté comme président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP).

Goita, selon l'agence de presse EFE, n'était pas parmi les favoris pour diriger cette junte militaire, mais les noms qui résonnent sont ceux du colonel Malick Diaw et aussi du colonel Sadiou Camara. Le CNSP a invité les secrétaires généraux des ministères à se réunir au siège du ministère de la Défense pour poursuivre leur travail et garantir la prestation de services publics.

En outre, dans ces circonstances, l'UA a annoncé sa décision de suspendre le Mali en tant que membre de l'organisation jusqu'à ce que l'ordre constitutionnel soit rétabli dans le pays. Dans une déclaration publiée sur le réseau social Twitter, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a condamné la détention forcée du président du Mali et a rejeté « toute tentative de changement anticonstitutionnel de gouvernement au Mali ». Dans la même déclaration officielle, il a également appelé les émeutiers à « cesser de recourir à la violence et à opter pour le respect des institutions du pays ». D'autre part, il a exhorté la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), les Nations unies et l'ensemble de la communauté internationale à « s'opposer à tout usage de la force comme moyen de mettre fin à la crise politique au Mali ».

Les dirigeants du mouvement qui a renversé le président Keita mardi dernier ont annoncé qu'ils prévoyaient de mettre en place un gouvernement de transition et d'organiser des élections. Cet incident survient à un moment critique pour la nation africaine, où depuis juin dernier une série de protestations de masse ont eu lieu, dont le principal slogan était la démission de Keita qu'ils critiquaient pour ne pas avoir pu s'attaquer à la corruption qui sévit dans le pays ou rétablir la sécurité. Les dirigeants à l'origine du coup d'Etat ont appelé mercredi la communauté internationale à continuer à soutenir le Mali en ce moment et ont déclaré que l'arrestation du président et du premier ministre était justifiée « par des années de mauvais gouvernement, de corruption, de népotisme et de détérioration de la situation sécuritaire ».

« Le patronage politique, la gestion familiale des affaires de l'Etat, a fini par tuer toute opportunité de développement dans le peu qu'il reste de ce beau pays », a souligné le porte-parole du Comité national pour le salut du peuple Ismaël Wague, dans un discours repris par The New York Times. « Nous sommes intéressés par la stabilité du pays, qui nous permettra d'organiser des élections générales pour permettre au Mali de se doter d'institutions solides dans un délai raisonnable », a-t-il ajouté dans un discours où il est apparu flanqué de militaires et a appelé à une « transition politique menant à des élections générales crédibles pour l'exercice de la démocratie à travers une feuille de route qui jettera les bases d'un nouveau Mali ».

Au cours de ce discours, il a également annoncé la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes et l'imposition d'un couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin. « Notre pays s'enfonce dans le chaos, l'anarchie et l'insécurité principalement à cause des personnes qui sont en charge de son destin », a-t-il déclaré.

La coalition « Mouvement 5 juin - Association des forces patriotiques » (M5-RFP, par son acronyme en anglais) a annoncé mercredi son intention de coopérer avec les militaires qui ont pris le pouvoir dans le pays mardi dernier, selon l'AFP, qui a eu accès à la déclaration de l'opposition. Ce mouvement a assuré qu'il « travaillera à l'élaboration d'un plan d'action à négocier avec le Comité national pour le salut du peuple et tous les pouvoirs du pays ». Les dirigeants du coup d'État militaire ont eu une série d'entretiens avec certains des principaux représentants de l'opposition qui ont salué le renversement du président Keita.

La veille, le leader malien est apparu à la télévision pour annoncer que l'Assemblée nationale et le gouvernement seraient dissous à la suite de son départ. « Je ne souhaite pas que plus de sang soit versé pour me maintenir au pouvoir », a-t-il déclaré lors de son discours.

Ces dernières années, l'opposition a accusé à maintes reprises Keita et son gouvernement de copinage et de corruption, surtout après les élections d'août 2018, lorsque Keita a été réélu grâce à ce que les partis d'opposition qualifient de série d'irrégularités. Le gouvernement a ignoré la société malienne et a reconvoqué les élections en mars dernier malgré l'apparition du coronavirus, la violence accrue et l'enlèvement par des hommes armés du principal leader de l'opposition, Soumaila Cisse.

En outre, l'économie du pays, qui dépend principalement de l'or et du coton, a souffert de la pandémie du COVID-19 et de l'insurrection croissante. Cette situation a conduit ces derniers mois à ce que des milliers de personnes, menées par une coalition de politiciens, de leaders de la société civile et un aimant populaire, descendent dans la rue pour exiger la démission de Keita.

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