KOWEÏT : FACE A LA CRISE ECONOMIQUE LE PAYS NE POURRA PLUS PAYER LES SALAIRES APRES OCTOBRE
Le pays arabe est confronté à une crise économique sans précédent causée par la pandémie et la chute des prix du pétrole.
Fin juillet, la Banque mondiale a averti que la pandémie du COVID-19 avait été le coup le plus dur porté à l'économie koweïtienne depuis l'invasion irakienne en 1990.
« Le représentant du pays de la péninsule arabique à la Banque mondiale, Ghassan Alkhoja, a déclaré que l'économie du pays se contracterait de 5,4 % cette année et se redresserait d'environ 1 % en 2021 », selon le média Al-Anba.
Cette crise, causée par la chute des prix du pétrole, dans un pays qui base son économie sur les exportations de pétrole, a conduit le ministre des finances, Barak al-Sheetan, à avertir le Parlement que le pays ne disposera pas de fonds suffisants pour couvrir les salaires des fonctionnaires.
La chute des prix du pétrole et l'accord de l'OPEP pour réduire la production ont été considérés par les financiers et les économistes comme une situation inattendue pour un pays connu pour sa richesse et sa prospérité, étant donné l'abondance des revenus financiers par rapport à sa population, qui atteint à peine 4,5 millions d'habitants.
Selon Bloomberg, Al-Sheetan a confirmé que le gouvernement koweïtien se retire de son fonds de réserve général au rythme de 1,7 milliard de dinars par mois, un peu plus de 4,5 milliards d'euros.
Le déficit budgétaire du pays arabe a augmenté de 69 %, selon le ministre des finances, et le gouvernement estime qu'il dépassera 45,7 milliards de dollars pour l'année fiscale en cours.
Le ministre a ajouté que les liquidités seront bientôt épuisées si les prix du pétrole ne s'améliorent pas et si le Koweït ne peut pas emprunter sur les marchés locaux et internationaux.
Réduire le nombre de fonctionnaires
Selon les autorités koweïtiennes, les salaires et les indemnités des travailleurs publics représentent 76 % de l'ensemble des dépenses, et Al-Sheetan met déjà en garde : « À moyen et long terme, en l'absence de dette, de nouvelles mesures d'austérité devraient être appliquées aux dépenses publiques ».
Les médias américains ont rapporté que le Koweït ne dispose que de 6,6 milliards de dollars en espèces dans sa trésorerie, une somme qui ne lui permettra pas de couvrir les salaires au-delà du mois d'octobre.
Cette crise intervient dans un climat d'échange d'accusations qui oppose les fonctionnaires du gouvernement aux législateurs pour « mauvaise gestion de l'argent public ». Les législateurs bloquent les dépôts qui permettraient au gouvernement koweïtien d'emprunter à l'étranger.
Selon l'agence de presse Reuters, le parlement koweïtien a adopté mercredi une loi visant à limiter les transferts de revenus de l'État vers ses fonds souverains. Cette décision vise à injecter plus de 12 milliards de dollars dans les caisses koweïtiennes.
Effet «secondaire» du Covid-19, la coronaviolence
Sur toute la surface de la terre, des émeutes d’intensité variable éclatent en raison des conséquences sociales, économiques, administratives et politiques qui découlent des mesures prises, ou non, pour tenter d’enrayer la contamination. Sa Majesté Covid XIX est un accélérateur d’injustices.
Pour exemples, ces quelques cas de coronaviolence tout azimut. Blankenberge. Sur cette plage du littoral belge, une violente bagarre a tourné à l’émeute, samedi 8 août. Dépassée, la police a dû faire appel à des renforts. En tout, 120 agents ont été mobilisés pour rétablir l’ordre. L’étincelle: un groupe de jeunes a refusé de se plier aux mesures anti-Covid-19 ordonnées par les autorités (source:...