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THAÏLANDE : LE MOIS D'AOUT SERA-T-IL CELUI DES PROTESTATIONS ?

Après l'interpellation, puis la libération sous caution des deux activistes thaïlandais, les protestations pro-démocratie et anti-gouvernement ont repris dès dimanche et se sont poursuivies lundi sur le mode «flash mob».

Des centaines de personnes ont rejoint les manifestations anti-gouvernementales à travers la Thaïlande et un grand rassemblement est annoncé pour dimanche 16 août à Bangkok.

Le mois d'aout promet d'être chaud en Thaïlande, sur le plan politique, après une journée de rassemblement dimanche dans la capitale du pays où les manifestants réclamaient de nouvelles élections et des réformes constitutionnelles. Un grand rassemblement est prévu le 16 aout et l'armée a plusieurs fois mis en garde les manifestants. Samedi, plus de 1 000 personnes ont manifesté à Bangkok après l'arrestation et la détention pendant la nuit d'un avocat des droits de l'homme, Arnon Nampha, et d'un étudiant militant, Panupong Jadnok. Ces derniers ont ensuite été libérés sous caution.

L'Union des étudiants de Thaïlande a déclaré dans un post sur Facebook que trois militants étudiants étaient détenus dans un poste de police pour les empêcher de se joindre à des activités dans la province de Phitsanulok, au nord du pays. Les autorités ont nié cette affirmation.

les manifestations pro-démocratie mobilisent des milliers de manifestants

Des milliers de Thaïlandais ont participé lundi 10 août à une manifestation contre le gouvernement, la plus grande démonstration de mécontentement visant l'administration du premier ministre Prayut Chan-O-Cha. Portant des drapeaux arc-en-ciel et des portraits d'activistes pro-démocratie disparus, les manifestants ont déferlé sur l'université de Thammasat, située en périphérie de la capitale Bangkok, en début de soirée. «Plus de fausse démocratie», clamait une des pancartes brandie lors de la manifestation qui a mobilisé jusqu'à 4000 personnes, selon les estimations de l'AFP. «C'est le moment de faire entendre notre voix au gouvernement, de lui dire qu'on en a assez», a déclaré un étudiant, qui a refusé d'être nommé.

Manifestations étudiantes quasi-quotidiennes

Cette mobilisation intervient après plusieurs semaines de manifestations étudiantes quasi-quotidiennes pour dénoncer l'administration de Prayut Chan-O-Cha, jugée trop proche des militaires. Les organisateurs ont renouvelé leurs revendications pour une réécriture de la constitution de 2017, une dissolution du parlement et ont appelé le gouvernement à «arrêter de menacer le peuple».

La manifestation a rassemblé une foule diverse, de la communauté LGBTQI à des lycéens en passant par les vieux militants pro-démocratie, «Nous les seniors, nous devons soutenir les étudiants», a déclaré une femme de 70 ans qui a préféré rester anonyme. «Nous devons nous battre pour nos fils, nos filles, nos neveux et nos nièces».

Ce week-end, deux activistes ont été arrêtés pour sédition - puis relâchés sous caution - pour leur rôle présumé dans l'organisation d'un grand rassemblement le 18 juillet. Le royaume a longtemps était enfermé dans un cycle de violentes émeutes et de coups d'Etat menés par une armée prompte à orchestrer des putschs. Les manifestants voient dans l'ancien chef de l'armée Prayut Chan-o-cha, qui était à la tête du coup d'Etat de 2014, un héritier de la junte militaire thaïlandaise.

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