LE COVID-19 N'EST PAS UNE MALADIE SAISONNIERE
Une croyance "erronée" fait de la pandémie de COVID-19, une maladie saisonnière. L'été ne protège pas du coronavirus, rappelle l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
L'agence onusienne estime que les saisons ne semblent pas avoir d'impact sur le développement de la pandémie de COVID-19. A la question d'un journaliste sur une quelconque baisse des cas d'infection durant l'été, la porte-parole de l'OMS, Margaret Harris a mis en garde contre toute complaisance concernant la transmission du nouveau coronavirus pendant la saison estivale dans l'hémisphère nord.
Elle a affirmé que ce virus ne se comportait pas comme la grippe qui a tendance à suivre les tendances saisonnières. "La saison ne semble pas avoir de répercussion sur la transmission du virus", a déclaré Mme Harris, lors d'un point de presse virtuel, mettant ainsi en garde contre l'illusion d'être protégé en été.
"Les gens pensent encore aux saisons", a-t-elle ajouté, remettant en cause cette "idée persistante selon laquelle le virus est saisonnier". "Même s'il s'agit d'un virus respiratoire, qui sont historiquement saisonniers, celui-ci se comporte différemment", a insisté la Dr Harris.
S'agissant de la "croyance selon laquelle le risque d'infection est moindre en été", la porte-parole de l'OMS relève : "ce virus aime toutes les saisons". Mme Harris en veut pour preuve que parmi les pays les plus touchés du monde, le premier, les Etats-Unis, est en été, et le deuxième, le Brésil, traverse actuellement l'hiver.
L'OMS rappelle que ce sont les rassemblements de masse qui affectent la transmission du COVID-19. Les sources de propagation du coronavirus, ce sont "les gens qui se rassemblent, et les gens qui ne prennent pas de distance sociale, qui ne prennent pas les précautions pour s'assurer qu'ils ne sont pas en contact étroit", a précisé la Dr Harris.
L'agence onusienne reconnaît toutefois que la conjonction du virus de la grippe - qui est saisonnier et frappe en hiver- et du nouveau coronavirus était un sujet d'inquiétude. Un scénario qui risque d'augmenter la pression sur les systèmes de santé. "S'il y aura un mélange, cela créera-t-il de la confusion? Ce serait une préoccupation, car si vous avez une augmentation des maladies respiratoires alors que vous en avez déjà une très forte charge, cela met encore plus de pression sur le système de santé", a fait remarquer la porte-parole de l'OMS. Elle encourage donc tout un chacun "à se faire vacciner contre la grippe".
A noter que la pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 650.069 morts dans le monde, selon un bilan établi mardi par l'OMS. Plus de 16,3 millions de cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires depuis le début de l'épidémie. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 146.331 décès pour 4,2 millions de cas recensés. Après les Etats-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 87.004 morts pour 2,4 millions de cas, le Royaume-Uni avec 45.752 morts (299.426 cas), le Mexique avec 43.680 morts (390.516 cas), l'Italie avec 35.107 morts (246.118 cas) et la France avec 30.192 décès (180.528 cas).
Et à ce stade de la pandémie, l'agence onusienne encourage donc tous les pays à effectuer des tests, soulignant que le dépistage est absolument essentiel. "Vous ne savez pas où se trouve votre foyer si vous ne testez pas les gens. Et nous encourageons également tous les pays à rendre l'accès au dépistage large et disponible", a conclu la porte-parole.