ISRAËL : L’ARMEE DIT AVOIR DEJOUE UNE «TENTATIVE D'INFILTRATION» A LA FRONTIERE NORD
La Finul, force de maintien de la paix de l'ONU dans le Sud-Liban, a appelé lundi à «la plus grande retenue» après des combats rapportés à la frontière avec le voisin israélien.
Ces incidents surviennent au lendemain de la chute d'un drone israélien au Liban et après le renforcement de la présence des forces israéliennes à la frontière. L'armée israélienne a indiqué lundi 27 juillet avoir déjoué «une tentative d'infiltration d'une cellule terroriste» à la frontière nord avec le Liban, après avoir rapporté des combats dans ce secteur. «Nous avons pu déjouer avec succès une tentative d'infiltration d'une cellule terroriste en Israël», a déclaré à des journalistes le porte-parole de l'armée israélienne Jonathan Conricus, précisant avoir «une confirmation visuelle selon laquelle les terroristes sont retournés au Liban».
Dans un communiqué en hébreu, l'armée a indiqué que «des terroristes ont pénétré de quelques mètres au-delà de la Ligne bleue (séparant Israël du Liban, NDLR)» et que «les forces de sécurité ont ouvert le feu». L'armée a dit ne pas savoir dans quelles «conditions physiques» les «terroristes» étaient retournés au Liban et précisé qu'il n'y avait pas eu de blessés côté israélien. «Les forces de l'armée sont en état d'alerte et prêtes à réagir en fonction de la situation», est-il précisé dans le communiqué.
La Finul, force de maintien de la paix de l'ONU dans le Sud-Liban, a appelé à «la plus grande retenue», précisant dans un bref communiqué que les tirs avaient cessé. Le général Stefano Del Col, commandant de la Finul, «est en contact avec les deux parties pour évaluer la situation, faire baisser la tension et appeler à la plus grande retenue. Les tirs ont maintenant cessé», a indiqué à l'AFP un porte-parole de la force onusienne. Le Mont Dov est un versant du Mont Hermon revendiqué aussi par le Liban qui nomme le secteur «fermes de Chebaa», mais qui selon l'ONU fait partie du Golan syrien occupé par Israël.
Pourquoi l'annexion de la plaine du Golan par Israël pose problème ?
Le 21 mars, sur Twitter, le président américain Donald Trump a annoncé qu'il reconnaissait la légitimité d'Israël sur le Golan, région syrienne sous occupation depuis 1967. Sauf que cette décision va à l'encontre du droit international.
Une poussée de fièvre
Un correspondant de l'AFP a rapporté des dizaines de frappes d'artillerie israéliennes dans un secteur des fermes de Chebaa, près de la position militaire israélienne de Rouaissat al-Alam. La chaîne de télévision Al-Manar, du mouvement chiite libanais Hezbollah, ennemi juré d'Israël, a rapporté le retour au calme dans le secteur après «des tirs d'artillerie israéliens qui ont duré une heure». Poids lourd de la vie politique libanaise, le mouvement chiite est aussi militairement impliqué dans le conflit syrien au côté du régime de Bachar el-Assad. Il n'a pour l'heure publié aucun communiqué sur les tensions de lundi.
La poussée de fièvre survient au lendemain de la chute d'un drone israélien au Liban et après le renforcement de la présence des forces israéliennes à la frontière. L'armée a indiqué la semaine dernière avoir «élevé son niveau de préparation contre diverses actions ennemies potentielles». Israël est techniquement en état de guerre avec ses voisins syrien et libanais. Le Hezbollah et l'Iran, autre bête noire d'Israël, appuient militairement le régime dans la Syrie en guerre. «Jusqu'à maintenant la résistance islamique n'a pris part à aucun accrochage, n'a pas ouvert le feu durant les évènements du jour», a indiqué le Hezbollah dans un communiqué publié en fin d'après-midi. «Tout ce que les médias ennemis rapportent à propos d'une opération d'infiltration depuis le Liban qui aurait été déjouée (...) est totalement faux», a-t-il précisé.