ISRAËL : ANNONCE AVOIR MENE DES REPRESAILLES CONTRE DES POSTES MILITAIRES EN SYRIE
L’État hébreu a effectué une attaque héliportée contre des positions syriennes, afin de répondre à des tirs de mortiers réalisés quelques heures plus tôt contre le plateau du Golan.
L’armée israélienne a annoncé vendredi que ses hélicoptères avaient frappé des cibles liées à l’armée syrienne en réponse à des tirs de mortiers contre le plateau du Golan, occupé par l’État hébreu. Dans un communiqué, Tsahal a précisé avoir ciblé notamment des postes d’observation et des systèmes de collecte de renseignements situés dans des bases des forces armées syriennes. Des attaques similaires à celles menées un mois plus tôt.
Cette offensive aérienne est survenue quelques heures après que l’armée israélienne a rapporté que des explosions ont été entendues en provenance de la zone du Golan contrôlée par la Syrie. Aucune victime n’a été signalée.
L’agence de presse officielle syrienne, citant une source militaire, a indiqué que trois postes militaires situés près de Qouneitra, dans le sud-ouest du pays, ont été atteints par des missiles guidés, blessant deux personnes et provoquant des incendies.
Les tensions le long de la frontière syro-israélienne se sont accentuées cette semaine après qu’un combattant du Hezbollah libanais, soutenu part l’Iran, a été tué dans une frappe israélienne présumée à Damas lundi.
Depuis lors, l’armée israélienne a dit avoir étoffé le contingent présent à la frontière nord, où Israël jouxte le Liban et la Syrie.
Le Hezbollah, mouvement chiite armé, a déployé des combattants en Syrie dans le cadre du soutien apporté par Téhéran au régime de Bachar al Assad depuis le début de la guerre civile en 2011.
Israël considère la présence de l’Iran et du Hezbollah en Syrie comme une menace stratégique et a mené des centaines de raids aériens contre des cibles liées à l’Iran.
l’ONU réitère son appel pour un cessez-le-feu national
L’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a réitéré, jeudi devant le Conseil de sécurité, l’appel pour un cessez-le-feu national en Syrie afin de mettre fin aux souffrances de la population Syrienne.
« Il y a eu des progrès vers cet objectif. Ces derniers mois, nous avons assisté à un calme relatif dans toute la Syrie, sans escalade majeure et les lignes de front étant pour la plupart gelées. Mais nous continuons de voir des flambées de violence à l’intérieur et à travers ces lignes de front, ce qui nous préoccupe », a déclaré M. Perderson par visioconférence aux membres du Conseil.
L’envoyé de l’ONU a noté que la situation dans le Sud-ouest de la Syrie restait tendue. Dans le Nord-ouest, le calme induit par les efforts russes et turcs continue de se maintenir en grande partie, et le nord-est de la Syrie reste globalement stable mais a connu des incidents inquiétants.
« Dans le même temps, l’activité continue de l’EIIL (Daech) reste une grave préoccupation – dans le Sud, le centre et l’est de la Syrie – avec des émeutes signalées parmi les détenus de l’EIIL à Al-Hasakeh », a ajouté M. Pedersen.
L’envoyé de l’ONU a également alerté le Conseil de sécurité sur l’effondrement économique de la Syrie. « Nous assistons à une spirale descendante : une inflation galopante, un chômage en hausse, une demande affaiblie, une augmentation des fermetures d’entreprises, une insécurité alimentaire accrue avec des familles qui sautent des repas et une pénurie de médicaments », s’est-il inquiété.
« Nous constatons également maintenant une augmentation des cas signalés de Covid-19, exacerbant le malaise économique de la Syrie et limitant davantage la réponse humanitaire. Les tests restent extrêmement limités, en particulier dans les zones hors du contrôle gouvernemental », a-t-il poursuivi, affirmant que dans ce contexte, l’accès humanitaire est de plus en plus impératif.