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RESTE DU MONDE : LA DETTE MONDIALE A EXPLOSE A DES NIVEAUX RECORDS

La dette mondiale a explosé pour atteindre 269 000 milliards $. Les économies matures sont celles qui ont le plus tiré cette progression. L’Afrique critiquée pour sa dette n’y contribue pourtant que très faiblement.

La dette mondiale a explosé à un niveau record pour atteindre 269 000 milliards $. Au premier trimestre 2020, elle a connu une modeste hausse de 1200 milliards $ et se situait à fin mars à 258 000 milliards $.

Avec le coronavirus, les gouvernements et les entreprises ont massivement emprunté pour un montant que l'Institute of International Finance (IIF), a estimé à 11 000 milliards $. Dans les circuits des divers marchés de la dette, il y a un stock de 5000 milliards $ en cours de finalisation. Déjà à la fin du mois de mars 2020, la dette mondiale a atteint les 331% du produit intérieur brut global. C'est le niveau d'endettement sur PIB le plus élevé qu’on n’a jamais eu dans le monde. Si les gouvernements du monde ont le plus contribué à la hausse de la dette au second trimestre 2020, les entreprises ne sont pas en reste. La dette des sociétés non financières a en effet atteint 75 500 milliards $ et celle des sociétés financières se rapproche des 64 000 milliards $.

Les économies dites matures sont celles qui ont le plus aggravé le passif mondial. Le stock de la dette était de 185 000 milliards $ à la fin du premier trimestre 2020 et représentait près de 400% de leur PIB.

Ce chiffre est dépassé aujourd'hui.

L'Afrique est pourtant encore présentée comme le mouton noir du marché international de la dette. Cela lui vaut et à ses entreprises et organisations des taux d'emprunts élevés, or elles présentent les ratios moyens de dette les plus faibles. Dans les économies phares de la région (à l'exclusion de l'Afrique du Sud), le poids de la dette des ménages sur le PIB est relativement faible avec 2,8% au Ghana, et 6,8% au Kenya, même lorsqu'on prend en compte le fait que le gouvernement est l'acteur économique qui s'endette le plus dans cette région du monde. Seule l'Egypte affiche un ratio de dette publique sur PIB de 85,4%. Les autres pays ont des ratios situés en dessous de 60% et la moyenne en Afrique subsaharienne n'est que de 42%, selon le Fonds monétaire international.

A l'analyse, si l'économie mondiale envisage de se relancer comme par le passé avec le crédit, l'Afrique subsaharienne a le profil pour devenir le prochain relais de croissance de la dette internationale. Avec des croissances en berne, une reprise économique lente, les marchés matures risquent de connaître des taux bas pour très longtemps. Pour l'instant, les investisseurs peuvent jouir d'une certaine stabilité. Les dettes soutenables représentent 88% du total de la dette mondiale. Mais la part spéculative pourrait grossir très rapidement, selon plusieurs analystes.

Le déficit budgétaire américain en juin 2020 s'élève à 863 milliards de dollars, une somme 100 fois plus importante qu’en juin 2019, indique le rapport du Bureau du budget du Congrès américain publié le 8 juillet. Une situation qui s’explique par des dépenses accrues et des recettes réduites à cause de la crise du Covid-19.

Dans le contexte de la crise du Covid-19, la dette américaine ne cesse de s’alourdir. Ainsi, au cours des neuf premiers mois de l’année fiscale 2020 qui a débuté en octobre dernier, le déficit budgétaire américain, soit la différence entre les recettes et les dépenses de l'État, a augmenté de deux trillions de dollars (1,76 trillions d’euros) par rapport à la même période l’année dernière, informe le rapport du Bureau du budget du Congrès américain qui précise qu’il a atteint 2,7 trillions de dollars (2,1 trillions d’euros).

Dégringolade des recettes

Le mois de juin a été coûteux pour le Trésor américain dont les dépenses ont augmenté de 763 milliards de dollars (672 milliards d’euros) par rapport à juin 2019, dépassant ainsi la barre de 1.000 milliards. Trois milliards ont été dépensés dans le cadre du Coronavirus Relief Fund chargé de payer les subventions aux gouvernements locaux, tribaux, territoriaux et celles des États afin de compenser les dépenses liées à la pandémie, poursuit le rapport. Le chômage aux États-Unis pourrait atteindre le niveau de la Grande Dépression Dans le même temps, les recettes du pays ont dégringolé de 28% par rapport à l’année dernière. Ainsi, en juin 2020, les recettes s’élevaient à 242 milliards de dollars (213 milliards d’euros), soit 92 milliards (81 milliards d’euros) de moins qu'en juin 2019.

750 milliards d’euros, dette commune, rabais… le contenu du plan de relance européen

Les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays membres de l’Union européenne se sont accordés sur un plan de relance de 750 milliards d'euros, composée à plus de la moitié de dons.L'accord final, sur lequel se sont accordés mardi 21 juillet au matin les dirigeants européens au bout de quatre jours d'intenses tractations, porte toujours sur un montant total de 750 milliards d'euros. Mais il prévoit désormais 390 milliards d'euros de subventions allouées aux Etats en difficulté en raison de la crise liée au nouveau coronavirus, grâce à l'émission d'une dette commune, une idée émise par le couple franco-allemand mais qui suscitait l'opposition des pays dits "frugaux": Pays-Bas, Autriche, Suède et Danemark.La France pourrait ainsi disposer de 40 milliards d'euros de subventions, "qui sont immédiatement disponibles", a indiqué le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire le 21 juillet sur FranceInfo. Cet argent l'aidera à financer le plan de relance français de 100 milliards d'euros sur deux ans - dont 40 milliards pour l'industrie - qui devrait être dévoilé en détails le 24 août.

Virginie Malingre : C’est la première fois que la Commission européenne s’endette au nom des Vingt-Sept pour un montant aussi important : 750 milliards d’euros. L’exécutif communautaire a déjà émis de la dette, mais ses incursions sur les marchés sont toujours restées limitées (moins de 100 milliards) et rares. En effet, les traités obligent l’Union à présenter un budget à l’équilibre.Cela dit, si les Vingt-Sept le souhaitent, et si leurs Parlements les suivent, elle peut se soustraire à cette règle, et acquérir une certaine autonomie budgétaire. Une dette commune, c’est un mécanisme qui, de facto, dessine les contours d’une Europe plus fédérale et plus solidaire.

En s’endettant ensemble pour trente ans, les Etats membres de l’Union européenne disent aussi leur volonté de rester ensemble et leur confiance dans le projet européen.Européen convaincu : Bonjour, concrètement en quoi consiste l’accord et quel « camp » l’a emporté dans cette négociation ?L’accord repose sur un plan de relance de 750 milliards d’euros, empruntés sur les marchés au nom des Vingt-Sept, et destiné à aider les pays les plus touchés par la crise liée au coronavirus. Cette dette commune sera d’abord un outil de solidarité, qui fait franchir à l’Europe un nouveau pas vers une Union de transferts. En effet, sur les 750 milliards d’euros affectés au plan de relance, 360 milliards seront prêtés aux Etats membres qui le souhaitent – ils y trouveront le moyen de s’endetter à de meilleures conditions qu’en allant seuls sur les marchés, mais ils devront rembourser ces sommes – et 390 milliards leur seront transférés d’ici à 2023, sous forme de subventions qui, elles, seront remboursées par les Vingt-Sept.​

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