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CORONAVIRUS : POURQUOI LA CRISE SE CALME EN EUROPE ET PAS EN AMERIQUE ?


la crise du coronavirus se calme en Europe comme elle s'est calmée en Asie : les pays déconfinent au fur et à mesure, et la vie reprend son cours, malgré des règles hygiéniques encore strictes. Pourquoi c'est important ? Si les nouvelles sont plutôt bonnes pour cette partie de la planète, sur le continent américain, le virus fait encore rage.

CORONAVIRUS : POURQUOI LA CRISE SE CALME EN EUROPE ET PAS EN AMERIQUE ?

Quelle est la situation aux divers endroits du globe ? La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 406 466 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles mardi matin.

L'Asie n'est plus, depuis un moment, l'épicentre de l'épidémie de coronavirus et les pays d'Europe se déconfinent depuis désormais quelques semaines.

Aujourd'hui, le continent américain est devenu le nouvel épicentre de la crise. Les Etats-Unis ont recensé 111 007 décès. C'est le pays au monde qui a enregistré le plus grand nombre de victimes du coronavirus. Le Brésil et ses 37 134 morts arrive en troisième position mondiale.

Le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé lundi que près de 75 % des nouveaux cas enregistrés dimanche l’ont été dans 10 pays, principalement sur le continent américain et en Asie du Sud (en Inde, l'épidémie reste virulente).

Quelle est la situation en Amérique ? Avec 30 000 nouveaux cas détectés par jour en avril et plus de 20 000 depuis début mai, les Etats-Unis (111 007 décès) stagnent, car une partie du pays a pris le relais de l’autre, selon les experts.

Au Brésil, le gouvernement est accusé d'entretenir la confusion sur les statistiques du coronavirus. En tout cas, lundi soir, il a annoncé 679 décès et 15 654 contaminations enregistrés au cours des 24 dernières heures. Les totaux s’élèvent à 37 134 morts et 707 412 infections au Brésil, 3e pays le plus endeuillé au monde et 2e en termes de contaminations.

Avec plus de 200 000, dont 5 738 décès, selon les derniers chiffres officiels de mardi soir, le Pérou est le deuxième pays d’Amérique latine en nombre de contaminés, après le Brésil.

Le Chili, pays d'Amérique du Sud de 18 millions d’habitants compte désormais 140 000 cas de contamination et plus de 2 200 décès.

L'Argentine enregistre 693 décès, la Colombie 1308, le Mexique 14 053 et l'Equateur 3 642.

En Amérique centrale, qui commence à se déconfiner malgré la circulation encore active du virus, voici les bilans : Honduras 260 morts, Panama, 386 décès, Costa Rica une dizaine de morts, Guatemala 252 morts, Salvador 53 morts, Nicaragua 46 morts (mais ce chiffre est très contesté).

Le Canada, où le confinement a été quasi général, a enregistré 7 895 décès.

Pourquoi une telle différence ? Les causes sont multiples.

Au Brésil, qui n'a plus de ministre de la Santé depuis trois semaines, le président Bolsonaro n’a cessé de minimiser la pandémie, la qualifiant de «petite grippe» et appelant à la reprise des activités économiques alors que les courbes sont en pleine ascension.

Même déni pour Donald Trump aux Etats-Unis. Le président américain estimait début mars qu’aller au travail avec le virus ne présentait aucun problème. Dans le pays, le confinement a été très inégal.

«Nous n’avons pas agi assez vite et fort pour empêcher le virus de se propager au départ, et il s’est apparemment déplacé des foyers initiaux à d’autres zones urbaines et rurales», selon l'Américain Tom Frieden, ancien directeur des Centres de prévention et de lutte contre les maladies.

Les experts estiment que les Etats américains du Midwest, du Sud et une partie de l'Ouest, qui n'ont pas été les plus durement touchés pour le moment (contrairement aux cinq Etats du Nord-Est, du New Jersey au Massachusetts avec New York au milieu) n'ont pas été assez prudents face au coronavirus. Ces Etats ont ordonné le confinement plus tard et l’ont levé plus tôt. C’est là qu’aujourd’hui le virus circule le plus. D'autant que les habitants de ces Etats portent bien moins de masques que dans le Nord-Est.

Et puis, cause ou conséquence, les systèmes de santé américains sont mis à rude épreuve. Au Pérou, où plus de 9 000 malades sont hospitalisés, le manque d'oxygène médical est critique. Les hôpitaux du Honduras sont «submergés» par les malades. «Nous sommes à 102 % de notre capacité», s’est par exemple alarmée une directrice d’hôpital.

De son côté, le Chili, contrairement à d’autres pays d’Amérique latine, a opté pour des confinements modulables en fonction des foyers et non pas pour un confinement général à l’échelle du pays. Or, si ces quarantaines sélectives ont donné de bons résultats dans les quartiers aisés, elles se sont révélées bien moins efficaces dans les quartiers pauvres.

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