L’AMERIQUE CONFIRME SON RETRAIT DE L’OMS
La pandémie covid-19 fait encore une nouvelle victime: «parce qu’ils ont échoué à faire les réformes nécessaires et requises, nous allons mettre fin aujourd’hui à notre relation avec l’Organisation mondiale de la santé et rediriger ces fonds vers d’autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent ».
Ces par ces mots prononcés devant la presse que le président américain a mis fin, vendredi 29 mai 2020, à la collaboration de son pays avec une Organisation Mondiale de la Santé (OMS) critiquée pour une supposée collision avec la Chine. Donald Trump n’aura pas attendu les conclusions d’une enquête sur la gestion de la pandémie diligentée au sein de l’Agence onusienne à la demande de Washington et de Bruxelles.
“La Chine a un contrôle total sur l’Organisation mondiale de la santé, même si elle ne paie que 40 millions de dollars par an par rapport à ce que les États-Unis ont payé, soit environ 450 millions de dollars par an”, a rappelé Donald Trump sur la roseraie de la Maison Blanche. Et de s’adresser aux dirigeants de l’OMS: “Nous avons détaillé les réformes qu’il doit faire et nous sommes engagés directement avec eux, mais ils ont refusé d’agir ».
Chantre de l’unilatéralisme résumé par son slogan “America First”, Donald Trump a depuis 2017 retiré l’Amérique tour à tour du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, de l’UNESCO, de l’Accord de Paris sur le climat et de l’accord sur le nucléaire iranien. Le président américain a pendant longtemps bloqué l’augmentation de capital de la Banque Mondiale où il a installé un fidèle (David Malpass). Après avoir installé sa candidate européenne au FMI, le locataire de la Maison Blanche est entrain de redessiner le multi-latéralisme à son image. Pour sûr, ces séries de retrait, à défaut de faire tomber les institutions concernées, font le jeu de la Chine, la nature ayant horreur du vide.