MOYEN-ORIENT : L'ARMEE AMERICAINE DECLENCHE L'ALERTE MAXIMALE APRES LE LANCEMENT DE TROIS MI
Divers médias américains ont confirmé que l'alerte a été déclenchée après que « des indicateurs de renseignement aient montré qu'un missile iranien se dirigeait peut-être vers ce pays ».
Les dernières informations publiées jusqu'à présent indiquent qu'aucun impact n'a eu lieu, mais il a été confirmé que trois missiles iraniens « ont coulé dans les eaux proches des bases dans le cadre des exercices militaires de l'Iran » et qu'ils sont tombés « suffisamment près » pour susciter des inquiétudes.
Le commandement central de l'armée américaine dans la région a vérifié les rapports, de sorte que ces incidents ont de nouveau mis en danger la sécurité régionale et mondiale.
Récemment, l'Iran a déjà déplacé un porte-avions miniature dans le détroit d'Ormuz, dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays. Dans cette ligne, les États-Unis ont dénoncé les « activités destructrices » perpétrées par la République islamique pour « déstabiliser la région ». Téhéran aurait pu utiliser cette simulation pour effectuer des exercices de tir réel, comme le suggèrent les photos satellites publiées lundi. L'une des images prises par la Space Technology Corporation (Maxar Technologies), une société basée aux États-Unis, a montré un navire se dirigeant vers le porte-avions modèle américain situé sur cette voie d'eau stratégique, selon les informations auxquelles a eu accès le numérique Al-Arab.
Cela poursuit l'escalade de la tension qui s'est installée depuis de nombreuses années entre Washington et Téhéran. Un affrontement diplomatique qui a été récemment renforcé par les sanctions politiques et économiques imposées en 2018 par le gouvernement américain de Donald Trump à l'Etat iranien après qu'il ait dénoncé le non-respect du pacte nucléaire scellé en 2015 (PAGC) qui limitait le programme atomique perse, notamment en termes d'armement. Un accord qui a été signé par les deux parties en 2015 avec d'autres puissances telles que l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Chine et la Russie, et qui reste en vigueur malgré le départ du géant américain.
Après l'imposition de cet embargo, qui touche principalement le pétrole (principale source de financement iranien), le président iranien, Hassan Rohani, a réagi en menaçant de poursuivre le commerce de son pétrole, de bloquer le détroit d'Ormuz (principale zone de passage pour le commerce mondial du pétrole) et de ne pas respecter diverses dispositions du PAGC notamment celles relatives à l'enrichissement de l'uranium et au traitement de l'eau lourde.
Dans ce scénario, il y a eu des incidents liés à des cargos dans les eaux du Golfe et des attaques contre le pétrole et les infrastructures aéroportuaires sur le territoire de l'Arabie Saoudite, principal ennemi régional de l'Iran et grand représentant de la branche sunnite de l'Islam, par opposition à la branche chiite parrainée par le régime des Ayatollahs.
L'Iran a été accusé d'être derrière ces événements et de soutenir des groupes chiites partageant les mêmes idées pour qu'ils s'immiscent dans les affaires intérieures des pays voisins, ce qui accroît l'instabilité dans la région. En ce sens, le travail des forces du Quds (division internationale des gardiens de la révolution islamique, un corps d'élite de l'armée iranienne) pour coopérer avec les organisations chiites alliées afin de satisfaire leurs propres intérêts est bien connu. C'est le cas du Liban, avec les milices du Hezbollah ; de la Palestine, avec les guérillas du Hamas ; du Yémen, avec les rebelles houthis en guerre civile contre le gouvernement légitime ; de la Syrie, avec les milices d'origine afghane de Liwa Fatemiyoun ; ou de l'Irak, par le biais des Forces de mobilisation populaire.
De plus, selon divers analystes, l'Iran travaille en étroite collaboration avec d'autres pays qui sont dans l'œil du cyclone en raison de leur position belligérante au niveau international, comme la Turquie et le Qatar. Ce sont des partenaires que la nation iranienne a approchés afin d'améliorer sa situation financière après les sanctions imposées par les États-Unis. Le pays eurasiatique présidé par Recep Tayyip Erdogan participe activement aux guerres civiles en Libye et en Syrie, contribuant même avec des mercenaires aux salaires attribués à des groupes liés dans le passé à des organisations terroristes comme Daech ou Al-Qaïda, afin d'améliorer sa position géostratégique et d'obtenir des bénéfices économiques dans l'exploitation des zones de la Méditerranée. Pendant ce temps, la monarchie du Golfe subit un autre embargo décrété en 2017 par l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte et Bahreïn, nations qui accusent l'État qatari de soutenir le terrorisme transfrontalier et d'entretenir des liens étroits avec les Frères musulmans, organisation classée comme terroriste par plusieurs pays occidentaux.